Écritures narratives

Très court extrait de l’une des nouvelles du recueil « Tous les feux le feu », pour toucher à l’écriture précise de Julio Cortazar, conteur d’histoires quotidiennes, mais avec l’insertion subtile d’éléments bizarres, dérangeants, qui laisse un goût étrange

On tourne autour de certains écrivains longtemps avant de les lire. Ce que décrit John Fante dans le chapître 8 des « Compagnons de la grappe », je l’ai vécu, dans ma chambre de HLM, au Havre. J’avais 16 ans. C’était avec les livres de Philippe Djian.
Djian, qui me parlait déjà de Fante, de Faulkner, d’Hemingway, de Brautiguan, de Salinger. Fante que je mettrai plus de quarante ans à lire. Misère !

Il aura fallu plus de quarante ans avant de lire vraiment Fante.
J’aimerai, moi aussi écrire comme toi John Fante, ou comme toi, John Irving, ou, je me contenterai d’un joli mélange des deux. ;)

Des fois, on se demande pourquoi on fait certaines choses. Quel sens elles ont ? Pourquoi retaper mot pour mot le chapitre 8 de Fante ? A quoi ça rime ? A quoi ça rime d’écrire ? Est-ce que finalement rien ne rime à rien ? Mais que seul, le plaisir, permet de continuer ? Et là, ce chapitre 8, c’est une partie de plaisir.

VLM

Un beau jour, Tomas sort de chez lui et, poussé par une envie soudaine, décide de poursuivre son chemin. Laissant derrière lui sa femme et sa maison, il renoue avec l’art du vagabondage et se délecte de son effet salutaire sur la pensée. Dans ce récit contemplatif et ciselé, le lecteur est invité à accompagner ce flâneur infatigable à travers la Norvège. Sans obligations ni feuille de route imposée, celui-ci se laisse guider par l’envie et le rythme de ses pas : sa promenade improvisée le conduit au pays de Galles, à Paris, à Istanbul avant de l’entraîner vers les montagnes de la Transylvanie.

(Note de l’éditeur)

« Ce truc t’arrache la lumière des os » To the brink, I am Kloot

Un roman en 67 265 mots

J’étais assis dans la pénombre de la cabine depuis un moment déjà, le tabouret réglé à la bonne hauteur, et je ne me pressais pas d’introduire les pièces dans la machine. Toutes les conditions étaient réunies maintenant, me semblait-il, - pour penser. Il y a quelques minutes, sur le quai de la (...)

Claudie Gallay c’est l’écriture de la lenteur. Agaçante pour certains. Dans ce monde où tout va trop vite, elle nous permet de respirer autrement.

"La beauté des jours’ touche car elle s’ancre sur le quotidien monotone parfois de nos vies. Tout va bien, tout est rangé, organisé, mais qu’en est il vraiment ? Comment laisser surgir ce qui nous habite vraiment ? Au delà des regrets de ce que nous aurions pu être, ce que nous aurions pu faire ? Mais est ce que ça vaut le coup de tout balancer par la fenêtre pour suivre le moindre courant d’air ?

Et ce terreau de l’enfance que nous rejetons parfois violemment ? N’y a t’il pas là une part de notre ancrage qui nous aide contre les vents et les marées ?

Non loin du village de Galveias, dans le sud du Portugal, un étrange objet tombé du ciel s’abat sur un champ, emplissant les lieux d’une insupportable odeur de soufre. Des pluies incessantes succèdent à une chaleur suffocante, le pain et la farine prennent un goût exécrable. Autour du cratère se rassemblent bientôt les habitants, dont la vie et les secrets sont peu à peu dévoilés, soudain mis à nu au contact du mystérieux phénomène agissant tel un révélateur. Sans que sa vieille mère le sache, le facteur a fondé depuis plus de vingt ans une famille en Guinée-Bissau, où il a fait son service militaire ; désireuse de répandre son savoir, la maîtresse d’école voit son établissement saccagé et sa chienne éventrée ; la tenancière du bordel est aussi une habile boulangère brésilienne ; les chiens errent et vivent de drôles d’aventures ; les existences se déroulent et s’entrecroisent, heureuses ou malheureuses, les rancœurs des uns et des autres ressortent, profondément humaines. Dans un style imagé, José Luís Peixoto nous livre un roman qui décrit une réalité froide, tour à tour belle et laide, parfois blessante comme la vie.

c’est un roman initiatique . C’est une critique féroce de la société soviétique . C’est un roman d’amour . C’est une poursuite dans la taïga. c’est ….un bon roman

A toute heure et en tout lieu sa faim l’accompagne, qui se nourrit de rien et grandit en son sein à mesure que lui dépérit. Son destin tient peut-être dans l’eau croupissante d’une modeste mare. Il tombe dessus un soir. voit le rose et l’orange du ciel s’y refléter. Mais c’est un miroir (...)

p. 40 Parfois, quand je suis assise là, elle arrête ses exercices et danse pour moi. Aujourd’hui, elle a commencé par le premier solo de Clara de Casse-noisette. C’est un adorable petit divertissement, rapide et enjoué, et je me souviens comme il avait enchanté les foules à Noël l’année où (...)

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