Écritures narratives

Dans un village africain, une fillette heureuse cajole une chauve souris. Des jeunes garçons rapportent fièrement le cadavre d’un singe ; ainsi débute une série d’événements qui vont toucher les habitants du village, les marchands ambulants, les piroguiers , les soignants et les primatologues en mission.

Frédéric Queloz a dix-sept ans. Son père travaille dans une banque, ses mutations à l’étranger obligent la famille à déménager fréquemment. Après Paris, Oslo, Berlin, les Queloz s’installent à Tel Aviv. le jeune homme apprend une nouvelle langue, l’hébreu. Il s’interroge sur ce pays si particulier qui le renvoie à ses propres problèmes d’identité, de comportement, de communication. Il se cherche, s’égare, rejette sa famille en général et hait son petit frère de dix ans en particulier… Pas facile à suivre, ce livre. La plume est limpide, on ne s’ennuie pas, le récit alterne entre la narration de Frédéric et des tranches de vie passées de ses parents et de sa fratrie. Mais l’adolescent est étrange, dans ses rapports aux mots, à la parole, à l’écrit, aux autres, et il n’est pas toujours aisé de saisir ses divagations, ses obsessions. Une lecture parfois chaotique, un roman difficile à appréhender. J’en suis restée souvent à distance, mais me suis néanmoins fréquemment émerveillée au détour de phrases, d’idées, et la fin m’a beaucoup émue. Une déception, moindre cependant qu’avec ’Prenez l’avion’. J’ai hâte de relire ’J’apprends l’allemand’, qui m’avait tant plu - et je ne me souviens plus pourquoi.

Lien : http://www.canelkiwi.com/archives/2011/09/05/219..

« -Je sais que tu regardes des séries avec tes enfants, que vous avez vu les meilleures. Alors s’il te plaît réfléchis deux minutes. Compare. Regarde ce qui s’écrit et ce qui se filme. Tu ne crois pas que vous avez perdu la bataille ? Il y a longtemps que la littérature s’est fait damer le (...)

Que se passe-t-il quand on tête au biberon à la fois le génie et les névroses d’une famille pas comme les autres, les Boltanski ? Que se passe-t-il quand un grand-père qui se pensait bien français, mais voilà la guerre qui arrive, doit se cacher des siens, chez lui, en plein Paris, dans un « entre-deux », comme un clandestin ? Quel est l’héritage de la peur, mais aussi de l’excentricité, du talent et de la liberté bohème ? Comment transmet-on le secret familial, le noyau d’ombre qui aurait pu tout engloutir ? (note de l’éditeur)

Elle se meut dans un monde gris. Le soleil ne s’est pas encore levé. Elle adore ce monde sans lumière ni obscurité, sans ombres ni couleurs. Rien n’est vraiment visible, et rien n’est vraiment caché, tout est vague et confus. Les murmures de la nuit se sont tus -le souffle du vent, les cris (...)

27 octobre 1949. Le nouvel avion d’Air France, le Constellation, accueille trente-sept passagers. Le lendemain, il disparaît dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. Parmi les passagers, des personnalités – Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, Ginette Neveu, violoniste prodige –, des anonymes – une ouvrière, des bergers basques… A priori, des étrangers les uns pour les autres. Mais si l’on se place d’un certain point de vue, des enchaînements de causes infimes, des liens inattendus et des coïncidences troublantes surgissent, donnent à ce fait divers tragique des allures de destin. (note de l’éditeur)

Mooshum était né neuf mois après la saison de la cueillette des baies, un moment joyeux où les familles se retrouvaient et campaient partout dans les bois. Je suis parti cueillir des baies en compagnie de mon père, racontait toujours Mooshum, et je suis revenu en compagnie de ma mère. Il (...)

Quelle plus terrestre réalité que le chemin ? Partout – montagne, bois, steppes, déserts, plaines — des pistes, des sentiers, des passages. Les bêtes, en leurs déplacements, les hommes — culture des champs, commerce, pérégrinations de tous ordres —, ont inscrit sur la terre les traces de leurs (...)

Alexandre Romanès, né en 1951 est issu de la famille Bouglione. Acrobate, dompteur de fauves, luthiste, il fonde avec sa femme Délia, danseuse tzigane de Roumanie, le cirque Romanès en 1994. Ce premier cirque Tzigane d’Europe est composé de Gitans et accompagné d’un orchestre venu des Balkans. Les rencontres d’Alexandre Romanès avec Jean Genet, Christian Bobin, Lydie Dattas, Jean Grosjean, Yehudi Menuhin l’incitent à apprendre à écrire pour exprimer à son tour ce qu’il ressent et apporter un témoignage sur le monde des gens du voyage. Il devient donc poète et publie plusieurs livres dont Un peuple de promeneurs chez Gallimard. Cet ouvrage mêle anecdotes, fragments de conversations, aphorismes dans un style simple, plein d’humour et profondément humain. Il nous apporte un regard tendre sur le monde des tziganes, un vent de liberté, de la légèreté et une bonne dose de bon sens. J’ai passé un très bon moment à le découvrir.

La dernière chose que Mary et Karl entrevoient de leur mère, c’est la flamme de ses cheveux roux émergeant du biplan qui l’emporte pour toujours aux côtés d’un pilote acrobate … Devenus orphelins, les enfants montent dans un train de marchandises afin de trouver refuge chez leur tante, dans (...)

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