Écritures narratives

La voix de Sid semble provenir d’outre-tombe. C’est toujours à propos de ce qu’attendent les singes. S’il te plaît, Sid. Je ne fais que cumuler les chocs depuis deux semaines. Tu n’as pas une bonne blague pour moi ? ça me botterait, je t’assure. Silence au bout du fil, entrecoupé de (...)

Sur la plage, quelques hommes me sourient, mais mon sourire prudent les maintient à distance. Avec le temps, je me suis découverte apaisée. J’ai renoncé à la voracité des hommes et à mes impatiences, je n’ai plus laissé mes tourments écrire ma vie. (…) Je suis enfin prête pour une histoire (...)

Les romans d’Anne-Marie Garat agissent sur le lecteur comme un envoûtement. La source nous entraine dans une fabuleuse saga historique, presque un siècle entre l’histoire singulière de Lottie, personnage hors du commun liée par le destin à la famille Ardenne autrefois influente, l’histoire du bourg, des habitants et des membres de cette famille. C’est aussi l’histoire de la narratrice venue dans ce village à priori par hasard organiser pour ses étudiants en sociologie des travaux à partir des archives de la mairie. Elle se trouve devoir loger chez Lottie, nonagénaire solitaire habituellement avare en paroles qui lui livre des confidences captivantes tout en prévenant qu’il ne faut surtout pas la croire sur parole. Secret, mensonge, trahison nous conduisent à l’ombre de la Grande Histoire aux quatre coins du monde en particulier dans le Grand Nord canadien. Anne-Marie Garat dans une langue rare, ronde, généreuse faite de grandes phrases enveloppantes nous livre une magistrale réflexion sur la narration, la transmission des histoires, les légendes qui s’installent, leur transformation par ceux qui les racontent et ceux qui les écoutent. Elle nous éblouit de couleurs, de sons, d’odeur, d’émotions. si vous êtes charmés par ce roman foisonnant, n’hésitez pas à poursuivre votre lecture par la trilogie : Dans la main du diable, L’enfant des ténèbres, Pense à demain.

Dans de brefs chapitres, Paola Pigani dépeint avec délicatesse chaque nuance de l’exil. En filigrane, la beauté de la ville, le hasard des rencontres, le goût amer de la nostalgie. Au printemps 1999, Mirko et sa sœur Simona, des Albanais du Kosovo d’une vingtaine d’années, ont fui leur pays déchiré par la guerre. La route de l’exil les a menés quelque temps en Italie, puis dans un centre de transit en Haute-Loire. En 2001 ils décident de tenter leur chance à Lyon. Paola Pigani a grandi en Charente dans une famille d’immigrés italiens. Elle vit aujourd’hui à Lyon où elle partage son temps entre son travail d’éducatrice et l’écriture. Après N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures (Liana Levi 2013, Piccolo 2014), un premier roman très remarqué, récompensé par sept prix littéraires, retraçant l’internement d’une famille manouche au camp des Alliers entre 1940 et 1946, Venus d’ailleurs est son deuxième roman.

Ce n’est pas l’amour. Pas encore. Ou presque trop. Ou plus tout à fait. Pourtant tous les personnages de ce livre se croient amoureux. Alors quoi ? Leurs histoires d’amour ne seraient-elles que des tentatives d’amour ? Passant de l’humour à la gravité, de la confidence à l’outrage, de la pudeur à la sensualité résolue, Arnaud Cathrine revisite, au fil des 10 nouvelles, un motif universel, fluctuant, insaisissable. (4e de couverture)

Les mots qui lui plaisent particulièrement, il les articule à mi-voix à plusieurs reprises, puis il les rumine longuement en silence. Quand Zelda est arrivée, il était en train de mastiquer le mot mégalithe. Elle s’étonne qu’il préfère la lecture de dictionnaires à celle de romans, ingurgiter (...)

C’est un livre étrange que cet accordeur. Étrange dans le sens d’étonnant, de ce mystérieux qui interpelle.

Devant un livre pareil, on ne peut qu’être humble… J’aurai envie de partir dans de grandes envolées pour vous faire partager le plaisir que j’ai eu à le lire, cet engourdissement du temps palpable à la lecture, ces mots qui vous envoutent et la seconde d’après, vous claquent les deux joues en vous laissant pantois, groggy, à bout de souffle, mais toujours aux prises avec l’écriture de Mia Couto. Mais je n’en ferai rien… (commentaires de lecteurs sur Babelio)

Entre conte fantastique et parabole, Mia Couto a signé un roman magnifique, flamboyant, où sa voix de conteur envoûté s’escrime à couvrir le fracas des guerres. Parce qu’« une bonne histoire est une arme plus puissante qu’un fusil ou un couteau ». (L’Express Septembre 2011)

« il est aujourd’hui l’un des auteurs les plus intéressants et les plus importants d’Afrique ». ( Henning Mankell)

D’acier ; Silvia Avalone /Editions « J’ai lu » p. 23 Le monde était encore à venir. Le monde, c’est quand on a quatorze ans. Elles plongeaient dans l’écume des vagues, ensemble, dès qu’un ferry passait et que la peau de la mer se fonçait pour de bon. Depuis quelques années déjà, on parlait (...)

P.12 Après l’histoire des garages, mon père n’avait plus besoin de se lever pour nous faire manger, alors il se mit à écrire des livres. Tout le temps, beaucoup. Il restait assis à son grand bureau devant son papier, il écrivait, riait en écrivant, écrivait ce qui le faisait rire, remplissait (...)

Ce livre sous forme de bandes dessinées (en 2 tomes 1978-1984 et 1984-1985 ) raconte l’histoire vraie d’un enfant blond et de sa famille dans l a Libye de Khadafi et la Syrie d’Hafez al-Assad.

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