Écritures narratives

Le conte rouge Elle était veuve, elle était pauvre. Rien ne poussait devant sa porte.Elle n’avait qu’un fils, mais quel fils ! Beau comme un astre au ciel d’été. Il aidait sa mère chétive, jour après jour, comme il pouvait. Mais ils avaient beau tous les deux labourer leur champ de cailloux, (...)

Le métier de Brodeck n’est pas de raconter des histoires. Son activité consiste à établir de brèves notices sur l’état de la flore, des arbres, des saisons et du gibier, de la neige et des pluies, un travail sans importance pour son administration. Brodeck ne sait même pas si ses rapports parviennent à destination. Depuis la guerre, les courriers fonctionnent mal, il faudra beaucoup de temps pour que la situation s’améliore. « On ne te demande pas un roman, c’est Rudi Gott, le maréchal-ferrant du village qui a parlé, tu diras les choses, c’est tout, comme pour un de tes rapports. » Brodeck accepte. Au moins d’essayer. Comme dans ses rapports, donc, puisqu’il ne sait pas s’exprimer autrement. Mais pour cela, prévient-il, il faut que tout le monde soit d’accord, tout le village, tous les hameaux alentour. Brodeck est consciencieux à l’extrême, il ne veut rien cacher de ce qu’il a vu, il veut retrouver la vérité qu’il ne connait pas encore. Même si elle n’est pas bonne à entendre. Note de l’éditeur

Eté 1919 dans une petite ville du Berry un héros de guerre retenu prisonnier dans une caserne , une femme qui attend, un juge parisien aristocrate qui a lui aussi fait la guerre. Trois personnages et au milieu un chien qui détient la clef du drame.

Recueil de trois textes : La femme dauphin, le Père d’Erri (Le ciel dans une étable), derniers moments de la vie d’un vieillard (Une chose très stupide). Reliées par la méditerranée (comme échappée), ces trois histoires le sont aussi par la sensualité qui traverse tout le livre. On y retrouve tous les thèmes de prédilection du romancier : l’innocence de l’enfance, la force de la nature, le langage, la justice, Dieu et l’amour. Erri De Luca y met aussi de lui-même, romancier militant, en marge, comme un invité entre les lignes de ces trois histoires.

Katherine Pancol sait comme personne raconter l’intimité, les soucis et les joies de cette génération de femmes qui a entre quarante et cinquante ans aujourd’hui. Sa narratrice a un problème, puisque, dès qu’on l’aime, elle part en courant. Effrayée, tétanisée. Un père absent, une mère avare de son affection, constituent quelques bribes d’explication à son comportement. Pourtant, un jour, elle sent que, cette fois, c’est différent. Avec cet homme-là, plus mature, plus âgé, elle aimerait se laisser aller. Mais lui, de son côté, est loin d’avoir réglé tous ses problèmes sentimentaux, et la relation avec sa mère « qui était là avant » reste complexe. Un récit pertinent sur notre époque et la difficulté d’aimer. L’EXPRESS

« Il y a dans ses phrases courtes tous les matins du monde » Yann Plougastel - Le Monde Magazine

Pour échapper à un quotidien stressant, un couple trouve refuge au milieu des herbes folles, dans les ruines d’une maison familiale. Lui reconstruit, elle jardine. Et tandis que les blessures du passé surgissent entre les fissures des pierres, chacun se reconquiert, redécouvrant le goût de la vie et le chemin lumineux qui conduit à l’autre …

Le corps enfoui d’une enfant, découvert dans la steppe par des nomades mongols, réveille chez le commissaire Yeruldelgger le cauchemar douloureux du meurtre non élucidé de sa propre petite fille Kushi. Peu à peu, ce qui pourrait lier ces deux crimes atroces avec celui tout aussi horrible de trois chinois, va le forcer à affronter la terrible vérité. En Mongolie, pour certains hommes, le trafic des précieuses « terres rares » vaut largement le prix de plusieurs vies. Dans ce thriller admirablement maîtrisé, Ian Manook nous entraine sur un rythme effréné dans une Mongolie multiple avec ses steppes balayées par les vents de l’Asie Centrale, ses Yourtes blanches, ses traditions ancestrales liées à Gengis Khan, ses marques de l’oppression soviétique et chinoise, ainsi que ses difficultés économiques et sociales actuelles. Nous naviguons des steppes vertes aux bas fonds noirs d’Oulan Bator en compagnie d’un flic cabossé par la vie, de fiers nomades férus de haute technologie, de moines combattants, d’une femme médecin légiste sereine…

Printemps 1505. Michelangelo, bouleversé par la mort d’un moine à la beauté lumineuse part choisir des marbres à Carrare pour le tombeau du pape. Les paysages de marbre et de montagne, la population ouvrière de Carrare l’aideront à renouer avec son passé et à sublimer son art.

Une vieille dame qui se meurt doucement, une jeune femme qui s’éveille à la vie… Entre les deux, le partage d’un voyage France-Italie et longue confidence. Puis le silence. Un secret.

Une ode à l’amour fou où éclate la sensualité de la langue française maniée par une Italienne.

Un petit roman, un petit bijou.

« Écoutez, mes sœurs ! Écoutez cette rumeur qui emplit la nuit ! Écoutez… le bruit des mères ! Des choses sacrées se murmurent dans l’ombre des cuisines. Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d’épices, magie et recette se côtoient. Les douleurs muettes de nos mères leur ont bâillonné le cœur. Leurs plaintes sont passées dans les soupes : larmes de lait, de sang, larmes épicées, saveurs salées, sucrées. Onctueuses larmes au palais des hommes ! »

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