Empreintes laissées par Odile Fix lors de son passage à Brioude

Samedi 11 mai 2013 — Dernier ajout vendredi 1er janvier 2021

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Odile Fix au Café Lecture de Brioude en avril 2013, en partenariat avec la ville de Brioude. Voici les quelques traces que nous avons collectées…

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Odile Fix au Café Lecture de Brioude en avril 2013, en partenariat avec la ville de Brioude. Voici les quelques traces que nous avons collectées…

Pour Odile Fix, le peu est important.

Cela se retrouve dans son écriture, « j’écris des choses très courtes, très fragmentaires même si en ce moment j’ai l’envie de faire plus long ».C’est la revendication de tendre vers un poème de pauvreté, de faire avec peu de moyens, « la haute pauvreté » d’avancer et de ne pas fuir au devant de ce qui est le plus démuni.

C’est l’évolution vers « enlever des choses ». « Ce n’est pas que le travail, c’est une quête qui me pousse à être avec peu, à me tenir là-dedans et à poser des traces ». Ce qui l’intéresse c’est le mouvement, le mouvement de la disparition, disparition de celle qui créé derrière la matière proprement dite. Elle donne la priorité aux mains « la pensée chez moi, c’est mon outil, ce sont mes mains ». Pour cela elle propose en atelier de partir de gestes extérieurs à soi « parce que je suis convaincue que ma pensée n’est pas dans ma tête mais dans mes mains et mon corps entier ».Pour elle, « on ne peut pas traduire les mouvements internes par des mots, l’écriture est toujours décevante ».

Odile nous lit quelques-uns de ses textes, plusieurs poèmes et un texte de prose.

Souvent, un poème correspond à un livre, c’est un poème récit à l’intérieur

duquel son écriture tente de faire le lien entre le corps et le monde. C’est une entrée dans un mimétisme avec le monde, la recherche de faire « vraiment la même chair entre le corps et la terre ». Le désir de faire une identité commune avec le monde, avec la terre d’après l’hiver grillée par le froid, avec la terre d’après l’été grillée par la chaleur.

Odile Fix aimerait écrire plus, elle essaie « de tenir le coup pour aller vers une continuité ». Une envie de faire des livres la taraude. Odile aime le papier. Le papier vivant. Elle utilise des papiers de petit format pour que les yeux atteignent l’ensemble de la création plastique. C’est la raison pour laquelle Odile Fix a créé les éditions du Frau, un lieu où elle fabrique de petits livres à 100-150 exemplaires. Ces livrets offrent l’occasion d’une rencontre entre un poète et un plasticien. « J’aimele tâtonnement entre le poète et le plasticien », que l’un et l’autre acceptent de se rencontrer dans l’acte créatif pour que les mots s’inscrivent dans l’univers d’un plasticien.

Site internet des éditions du Frau : https://editionslefrau.wordpress.com/


Voir en ligne : Pierre d’incertitude - le blog d’Odile Fix

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