Jean-Pierre Lacombe : quatre cents jours

Jeudi 28 novembre 2013

Il nous allait falloir retrouver ce paradis, où boire à deux à même les pierres des fontaines devenait acte d’amour. Les frênes nous posaient sur la peau leurs ombres dentelées, graves et muettes à l’idée d’une fin.

Il nous fallut frapper le Temps au visage et l’empêcher ainsi d’établir ses anathèmes sur l’herbe douce et le ventre des jonquilles. Des coquelicots vinrent troubler l’ordre que nous avions établi, taches de sang ou drapeaux de révoltés sur l’or d’antiques chevelures.

Il nous faudrait provoquer l’harmonie et pourchasser l’ivresse, les privant ainsi de l’inique repos. Il y aurait un paradis sans subterfuge et sans renoncement . Celui-là même qui nous souriait aux portes de la folie.

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