Pablo Néruda : Fusions

Lundi 26 novembre 2012 — Dernier ajout samedi 24 novembre 2012

Après tout je t’aimerai Comme si c’était toujours avant Comme si à force d’attendre Sans te voir sans que tu viennes Tu étais éternellement En train de respirer près de moi.

Près de moi avec tes habitudes Avec ta couleur et ta guitare Comme sont ensemble les pays Dans les leçons de l’école Et deux contrées se confondent Et il y a un fleuve près d’un fleuve Et deux volcans s’élèvent ensemble.

Près de toi c’est près de moi Et loin de tout est ton absence Et la lune est couleur d’argile Dans la nuit du tremblement Quand dans la terreur de la terre S’assemblent les racines Et l’on entend tinter le silence Avec le son de l’épouvante. La peur est aussi un chemin. Et entre ses pierres effrayantes La tendresse peut marcher à quatre pieds et quatre lèvres.

Car sans s’éloigner du présent Qui est une bague délicate Nous touchons le sable d’hier Et dans la mer l’amour évoque Une fureur incessante.

Revenir en haut