- Lundi 14 septembre 2015 Henri Gougaud, Les sept plumes de l’aigle
Vous avez voulu que je vous parle, je vous ai parlé. L’heure est venue de dire au vent : « Nous te confions nos paroles. Emporte-les comme tu emportes tout, pollen, poussière, feuilles mortes. Si elles ne sont que poussière, qu’elles retournent à la poussière. Si elles sont vivantes, qu’elles (...)
- Lundi 7 septembre 2015 — Dernier ajout vendredi 11 septembre 2015 Virginie Despentes : Vernon Subutex T1&2
QUI EST VERNON SUBUTEX ?
Une légende urbaine.
Un ange déchu.
Un disparu qui ne cesse de ressurgir.
Le détenteur d’un secret.
Le dernier témoin d’un monde disparu.
L’ultime visage de notre comédie inhumaine.
Notre fantôme à tous.
- Jeudi 3 septembre 2015 — Dernier ajout mercredi 2 septembre 2015 Robert Walser : La promenade
En racontant tout uniment une journée de flânerie, du matin jusqu’au soir, entre ville et campagne, Robert Walser donne là son texte le plus enjoué, le plus désinvolte et le plus malicieusement élaboré. Note de l’éditeur
- Mercredi 2 septembre 2015 Emmanuel Darley : un gâchis
Ce deuxième livre d’Emmanuel Darley est obsédant, lancinant comme une musique qui résonne dès les premières lignes. Puis, il nous emporte au-delà du malheur, de l’horreur, dans l’univers d’un homme qui voulait voir la mer. Qui voulait voir sa mère… // Télérama, 5 mars 1997 //
- Mardi 25 août 2015 Marie-Hélène Lafon : Traversée
La géographie est au sens premier du terme une écriture de la terre, on ne saurait mieux dire, ça m’écrase d’évidence ; l’immuable géographie de mes livres dessine un pays archaïque, un pays haut, pelu, bourru, violemment doux, ardemment rogue, perdu et retrouvé toujours, quitté et lancinant.
Texte poétique et singulier au sein de l’œuvre que construit Marie-Hélène Lafon depuis une quinzaine d’années. Elle propose ici un paysage intime, écrit à la première personne et par conséquent totalement assumé. Note de l’éditeur
- Mardi 21 juillet 2015 — Dernier ajout vendredi 3 juillet 2015 Richard Bohringer : Le bord intime des rivières
Richard Bohringer signe ici son deuxième roman, comme un prolongement de son somptueux C’est beau une ville la nuit Il se confie à Paulo, le Paulo d’en haut, depuis que celui d’en-bas n’est plus.
Il lui raconte les femmes, la drogue, la boxe, les tournées de son groupe de musique et l’Afrique, belle et insoumise. Comme dans son premier roman, Richard Bohringer se joue de la syntaxe. Il interrompt brutalement ses phrases, laissant le soin au lecteur de combler les vides. Il y a ainsi des silences qui éclaboussent les pages et qui créent des pauses dans le torrent des mots. Comme Richard Bohringer le dit-lui même, il n’est pas un gars de la syntaxe [il est] de la syncope. Du bouleversement ultime. [il se] fout du verbe et de son complément. Faut pas faire le malin avec les mots. Faut les aimer. Ça file du bonheur, les mots.
Oui, assurément, les mots de Bohringer filent du bonheur, mais un bonheur déconcertant, un peu abrupte, parfois proche du précipice. Pourtant, l’ouragan du premier roman semble s’être assagi, et c’est au bord intime d’une rivière au calme apparent qu’il nous invite à écouter sa poésie. Le flot des mots est plus fluide, plus maîtrisé ; la beauté et la violence des images toujours aussi surprenantes. Voir l’Afrique à travers les yeux de Bohringer c’est découvrir une amazone tentatrice et fascinante.
Entre poésie et autobiographie, le récit d’un homme qui se consume.
- Mardi 23 juin 2015 David Foenkinos : Les souvenirs
On marchait ensemble dans les couloirs de la maison de retraite. Mon regard regard s’arrêtait toujours sur les croûtes accrochées aux murs. Leur vie était déjà suffisamment assez dure, je me demandais pourquoi ils infligeaient aux résidents une double peine visuelle. La plupart étaient des (...)
- Vendredi 5 juin 2015 — Dernier ajout vendredi 8 mai 2015 Ken Bugul : Cacophonie
Récit aux allures de monologue intérieure, Cacophonie plonge le lecteur au cœur de la détresse et des pensées d’une femme en butte à la solitude mais aussi aux prisons qu’elle se construit. Y reviennent, lancinantes, la douleur de l’abandon maternel et la difficulté de la quête de soi. Un texte âpre mais lucide et nécessaire sur le monde contemporain, l’Afrique et la construction de soi. Un texte dont les pages vibrent de la violence du cri longtemps contenu mais qui, cependant, n’abandonne pas l’espoir qu’a chacun de trouver, un jour, sa place dans le monde, le « canari où se reposer » Nathalie Carré (4e de couverture)
- Lundi 18 mai 2015 — Dernier ajout jeudi 16 avril 2015 Grégoire Delacourt : On ne voyait que le bonheur
« Une vie, et j’étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros. Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l’appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu’on fait, l’envie de changer le monde.
Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser. Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant. Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies. Combien valurent les nôtres ? »
- Vendredi 13 mars 2015 — Dernier ajout dimanche 15 mars 2015 Sorj Chalandon : le quatrième mur
Le Quatrième mur embarque le lecteur au cœur du conflit du Liban en 1982/83. En 1974 , à Paris, Georges, un étudiant en histoire militant activiste pro-palestinien casseur de facho et féru de théâtre, fait la connaissance d’un grec juif, Sam, ils se prennent d’amitié malgré leurs différences. Sam a un rêve : monter la pièce Antigone de Anouilh sur la ligne verte qui sépare Beyrouth, avec des acteurs de toutes les nationalités et religions du conflit israélo palestinien. Malade, il demande à Georges de le faire. La troupe se compose d’une palestinienne sunnite, d’un druze, un maronite, un chiite, une catholique. Le jeune homme arrive avec sa belle idée de paix, face à des hommes et des femmes qui se haïssent mais acceptent, sans cesser de l’interroger sur ses motivations et sa connaissance de la guerre. Salon Littéraire