Sur les ateliers d’écriture

Comment devenir un-e bon-ne lecteur-ice ? Dans cette méthode de lecture insolite et décalée, petit Ouvroir de Lectures Potentielles, Eduardo Berti propose 135 exercices pour lire d’une nouvelle façon. Avec des instructions tour à tour drôles, émouvantes, réconfortantes, sérieuses, voire des plus hasardeuses, vous êtes invité-es à une grande leçon de désapprentissage littéraire au cours de laquelle vous serez amené-es à lire dans le mauvais ordre, à mélanger les histoires, à bousculer les classiques, ou encore à inventer des auteur-ices.

Note de l’éditeur

Nous savons maintenant qu’un texte n’est pas fait d’une ligne de mots, dégageant un sens unique, en quelque sorte théologique (qui serait le « message » de l’Auteur-Dieu), mais un espace à dimensions multiples, où se marient et se contestent des écritures variées, dont aucune n’est originelle (...)

Le signe japonais est fort : admirablement réglé, agencé, affiché, jamais naturalisé ou rationalisé. Le signe japonais est vide : son signifié fuit, point de dieu, de vérité, de morale au fond de ces signifiants qui règnent sans contrepartie. Et surtout, la qualité supérieure de ce signe, la noblesse de son affirmation et la grâce érotique dont il se dessine sont apposées partout, sur les objets et sur les conduites les plus futiles, celles que nous renvoyons ordinairement dans l’insignifiance ou la vulgarité.

Note de l’éditeur

Les quatre conférences réunies dans ce livre, prononcées entre 1980 et 1993, sont ainsi des réécritures ultimes et marquent le point le plus abouti de considérations toujours très réfléchies à partir de quatre objets : La Recherche du temps perdu, la mémoire, la poétique et l’écriture. Entre elles, de nombreux échos ou des références récurrentes font chœur, assez pour faire entendre que leur auteur ne séparait pas des préoccupations que l’exercice de la conférence oblige à dissocier. (Patrick Longuet)

Mais dire qu’Homère est une fiction peut aussi s’entendre en un autre sens, qui n’est pas contradictoire avec le premier, à savoir que tout nom d’auteur est un roman. Loin d’être un simple mot, il attire autour de lui toute une série d’images ou de représentations, tant personnelles que (...)

Devenir animateur d’ateliers d’écriture propose une réflexion à plusieurs voix sur l’écriture et les manières d’y accéder. Ici, celle de Simone Molina, poète et psychanalyste.
Cette démarche pluridisciplinaire permet à chaque futur animateur d’expérimenter ses propres pratiques, de les confronter aux autres et de les affiner dans le dialogue qui se noue aussi bien avec les grands auteurs, lus et relus, qu’avec l’équipe pédagogique.

Quand Stephen King se décide à écrire sur son métier et sur sa vie, un brutal accident de la route met en péril l’un et l’autre. Durant sa convalescence, le romancier découvre les liens toujours plus forts entre l’écriture et la vie. Résultat : ce livre, tout à la fois essai sur la création littéraire et récit autobiographique. (NdE)

Le risque de voir la liberté de surgissement de l’écrivant mise en cause par les propositions d’écriture de l’animateur présente un second aspect. En apparaissant d’emblée comme celui grâce à qui l’écriture magiquement advient, l’animateur se gratifie de façon importante, et favorise des (...)

Chroniqueur dans la revue Décharge, Mathias Lair porte un regard parfois amusé, parfois moqueur, parfois sérieux sur la poésie et ceux qui l’écrivent.

« Il y a longtemps, j’ai découvert devant les images d’un livre de géologie que les pierres montaient des profondeurs de la terre, jusqu’à ce que le vent, la pluie, une main, un jour ou l’autre, s’en emparent. Il en va de même pour les notes de notre vie quotidienne, celles dont on voudrait faire des pierres écrites, notes de passant, notes de spectateur, de lecture, d’écriture, croquis, ricochets de conversation… Elles viennent toujours de plus loin qu’on ne croit. » Hédi Kaddour.

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