MATIÈRE
Ce que je lis, je pourrais le comparer à du compost. De la philosophie, de la poésie, des albums pour enfants, des essais, des mystiques, des baroques, tout cela j’en suis certaine se dépose au fond de moi, se mélange à ma langue. J’ai toujours cru que toute cette matière invisible que nous laisse la lecture s’organise, se transforme, afin de se préparer au lent travail de transfiguration que produit la pensée.
Louise Warren : Bleu de Delft, Typo 2006, page 70.