p 76 la beauté de la taïga nous immergeait dans son lent ondoiement vert, loin de la hargne des petites pensées qui nous opposaient les uns aux autres. Après le séjour dan mon tombeau antiatomique, je marchais avec l’illusion de pouvoir m’élever vers le vitrail du ciel encadré de branches, inspirer l’ivresse de l’air, l’immensité de l’horizon et surtout le vent qui venait de l’océan et reliait la moindre aiguille de cèdre à cet infini lumineux où nous n’étions rien. p141 nous nous réveillâmes avant le lever du soleil - non pas dans l’intention d’attaquer l’évadé mais éprouvant le frisson de la première gelée . Rien ne trahissait encore dans les feuillages l’arrivée de l’automne, pourtant le souffle de la mer d’Okhost jetait déjà ses cristaux de givre sur la bâche de nos tentes. Ce signal dut angoisser Boutov, lui faisant imaginer la taïga envahie de congères, les pistes effacées , les repères disparus. Il annonça morose : « Eh bien, les vacances sont finies. On va le choper aujourd’hui, notre bonhomme. Il est temps de rentrer »
c’est un roman initiatique . C’est une critique féroce de la société soviétique . C’est un roman d’amour . C’est une poursuite dans la taïga. c’est ….un bon roman
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