L’écriture au minuteur : un chantier d’écriture

Une proposition de Patricia Monbel
Jeudi 5 septembre 2024

Patricia Monbel a créé une forme originale de chantier d’écriture : l’écriture au minuteur. Il s’agit de consacrer 10 minutes par jour, pendant 20 jours, à l’écriture à partir d’une brève impulsion. Patricia a proposé de partager cette expérimentation à l’ensemble des sympatisants de l’association Tisseurs de Mots. Grand merci à elle.

Ecriture au minuteur

Quelle drôle d’idée, me direz-vous, d’écrire à l’aide d’un minuteur ?

Et bien cela nous donnera l’occasion :

  • d’expérimenter « l’urgence et la patience d’écrire » (l’expression est de Jean-Philippe Toussaint),
  • de créer un protocole d’écriture ludique où le hasard viendra nous surprendre,
  • de sortir des sentiers habituels d’écriture, de ses habitudes, pour créer un désir d’écrire,
  • et de se surprendre, d’aller où nous ne nous attendions pas à aller.

SI L’EXPÉRIENCE VOUS TENTE…

Vous trouvez en pièces jointes 21 fichiers (en plus de cette page de présentation "mode d’emploi").

Les 20 premiers sont des fichiers journaliers à ouvrir seulement un jour après l’autre (pour la patience et le plaisir de se jeter dans l’écriture en urgence chaque jour).

Le dernier fichier vous donnera les textes et leurs auteurs (à n’ouvrir que lorsque vous aurez fini l’écriture).

MODE D’EMPLOI

  • Écrire « au minuteur », dans un temps imparti, 10 minutes pendant 20 jours consécutifs (ou pas consécutifs si impossibilité), à partir des mots d’écrivains, deux vers d’un ou une poète par jour, qu’on n’a pas choisis. Ce qui ne nous oblige pas à écrire de la poésie, tous les genres sont permis ! Vous pouvez écrire dans le fichier envoyé en le datant. Quand on est prêt à écrire, on lance le minuteur pour 10 minutes et on arrête d’écrire quand il sonne. Vous avez le droit de finir la phrase en train de s’écrire, tout de même…
  • Et on fait le pari qu’on arrivera à écrire avec l’impulsion de ces mots du fichier journalier. Pour cela ne pas trop réfléchir, mais se lancer dans l’écriture à corps perdu, sans aucun jugement sur ce qu’on est en train d’écrire. Accepter de ne pas savoir où l’on va. Improviser.
  • C’est un jeu, un espace d’expérimentation, un laboratoire, un espace de liberté d’écriture, les contraintes d’écriture créent des espaces de liberté).
  • Les textes restent, ensuite, tels quels sans retouche. On peut relire le texte écrit la veille avant de commencer celui du jour, si on le souhaite, mais sans le modifier.
  • Quand on est en panne, on peut répéter un élément pour reprendre de l’élan.
  • Vous aurez au final, au bout des vingt jours, 20 fragments d’écriture, donc un matériau brut et disparate.
  • À la fin des 20 jours, on imprimera tout ce que l’on a écrit, on relira. Et on inventera ce qui sortira de ce matériau brut. On décidera ce qu’on va gardera ou non, si cela deviendra un ou plusieurs textes, si on gardera les phrases amorces ou non. On regardera ce qui s’est dit de nous à partir de textes d’autres auteurs… Chacun pourra s’inventer sa façon de poursuivre, d’assembler, de couper, réunir, modifier ces fragments à sa guise pour obtenir un ou des textes aboutis.
  • La suite vous appartient ! C’est vous l’auteur !

Si vous êtes curieux des expérimentations proposées par Patricia Monbel, vous pouvez nous faire signe avec votre contact, nous lui transmettrons.

Documents à télécharger

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