Sur la plage, quelques hommes me sourient, mais mon sourire prudent les maintient à distance. Avec le temps, je me suis découverte apaisée. J’ai renoncé à la voracité des hommes et à mes impatiences, je n’ai plus laissé mes tourments écrire ma vie. (…) Je suis enfin prête pour une histoire qui s’inventerait au jour le jour, je l’attends, je m’y prépare. J’ai fait mon deuil de mon rêve d’un amour si fort qu’on puisse en mourir - au fait, tu t’es bien trompée, maman. Je me suis mise à aimer ma vie, à aimer ce qu’elle pouvait me promettre, avec un homme peut-être, un jour - parce que la solitude n’est pas vraiment un produit de beauté.
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