A la nuit tombée, à la lueur des feux de charbon de bois, Olympe découvrait les rêves des femmes et les légendes boutoules. Elle ne savait pas la piste du village si riche en féerie, ni le bord de la rivière où on puise l’eau, ni l’anse sablonneuse où on lave le linge, les lieux privilégiés des rituels sacrés. Même le manguier était enchanté….. (p 26)
Agrippine se disait : ne pas me plaindre de la chaleur comme les autres, ne pas remarquer les cafards dans la salle de bain, ni le seau à la place du lavabo. Ne pas les voir tout simplement, ne pas commencer par là comme tous les Blancs, les innombrables Blancs avant moi qui après un voyage difficile sont entrés dans une case pour y passer la nuit….. (p 53)